Sécurité
February 8, 2024 22:43
RDC/EST : Réactivation des efforts diplomatiques dans l'Est de la RDC : Jean-Pierre Lacroix appelle à la reprise des discussions autour des feuilles de route de Luanda et Nairobi
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Jeudi 8 février 2024 - 22:37
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été mises en place au niveau de la région pour tenter de résoudre les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, principal soutien des rebelles du M23 à l'origine de la détérioration de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu. Si pour certains, ces initiatives diplomatiques ont été un échec en raison de la mauvaise volonté du Rwanda, d'autres estiment qu'il est nécessaire de les réactiver.
C'est le cas de Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, qui appelle à la reprise de ces discussions et des efforts diplomatiques déjà entamés pour répondre à la situation sécuritaire préoccupante dans la partie orientale de la RDC. Il fait notamment référence au processus de Nairobi mené par l'ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, et à celui de Luanda mené par Joao Lourenço, président de l'Angola.
"Parallèlement à l'horizon du désengagement de la Monusco et compte tenu de la dégradation de la situation dans cette zone (NDLR : Est de la RDC), il est également essentiel que les efforts diplomatiques reprennent. Il y a plusieurs processus en cours, tels que le processus de Luanda et celui de Nairobi, avec l'implication d'autres partenaires en Afrique et au-delà, qui ont déployé des actions pour engager les parties", a déclaré Jean-Pierre Lacroix lors d'une conférence de presse mercredi 7 février 2024, à l'issue de sa mission d'une semaine en RDC.
"Parallèlement à l'horizon du désengagement de la Monusco et compte tenu de la dégradation de la situation dans cette zone (NDLR : Est de la RDC), il est également essentiel que les efforts diplomatiques reprennent. Il y a plusieurs processus en cours, tels que le processus de Luanda et celui de Nairobi, avec l'implication d'autres partenaires en Afrique et au-delà, qui ont déployé des actions pour engager les parties", a déclaré Jean-Pierre Lacroix lors d'une conférence de presse mercredi 7 février 2024, à l'issue de sa mission d'une semaine en RDC.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec Christophe Lutundula et Bintou au début de cette année, le chef de la diplomatie congolaise avait également reconnu le ralentissement des efforts diplomatiques, justifié selon lui par la période électorale. Jean-Pierre Lacroix a promis l'accompagnement et l'implication de son institution, soulignant que la solution à cette crise régionale passera par le dialogue.
"Alors que la phase électorale est désormais terminée, il me semble essentiel que ces efforts diplomatiques reprennent. Les Nations-Unies souhaitent et soutiennent activement la reprise de ces efforts, car la solution à cette situation dans l'Est du Congo et généralement dans la région des Grands Lacs doit être diplomatique et impliquer tous les acteurs régionaux", a-t-il ajouté.
La feuille de route de Luanda reste à ce jour le seul plan de sortie de crise dans la recherche de la paix et de la sécurité face aux tensions entre Kinshasa et Kigali, comme l'a affirmé Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, lors d'un briefing conjoint avec le Général Major Sylvain Ekenge, Porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
La tension reste particulièrement vive entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence du M23 à la fin de l'année 2021, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords sur la démobilisation de ses combattants. La feuille de route de Luanda, signée en 2022 par le Rwanda et la RDC, est intervenue dans ce contexte, bien que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, une accusation que Kigali conteste systématiquement.
Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines entre les deux parties dans plusieurs villages du territoire de Masisi, permettant au M23, soutenu par le régime de Paul Kagame, de progresser dans certaines zones jusqu'à atteindre la RN2, créant ainsi une psychose à Goma.
ACTUALITE.CD/Cableinfos.com
"Alors que la phase électorale est désormais terminée, il me semble essentiel que ces efforts diplomatiques reprennent. Les Nations-Unies souhaitent et soutiennent activement la reprise de ces efforts, car la solution à cette situation dans l'Est du Congo et généralement dans la région des Grands Lacs doit être diplomatique et impliquer tous les acteurs régionaux", a-t-il ajouté.
La feuille de route de Luanda reste à ce jour le seul plan de sortie de crise dans la recherche de la paix et de la sécurité face aux tensions entre Kinshasa et Kigali, comme l'a affirmé Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, lors d'un briefing conjoint avec le Général Major Sylvain Ekenge, Porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
La tension reste particulièrement vive entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence du M23 à la fin de l'année 2021, ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords sur la démobilisation de ses combattants. La feuille de route de Luanda, signée en 2022 par le Rwanda et la RDC, est intervenue dans ce contexte, bien que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, une accusation que Kigali conteste systématiquement.
Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines entre les deux parties dans plusieurs villages du territoire de Masisi, permettant au M23, soutenu par le régime de Paul Kagame, de progresser dans certaines zones jusqu'à atteindre la RN2, créant ainsi une psychose à Goma.
ACTUALITE.CD/Cableinfos.com
